Cette année 2025 marque les 140 ans de la conférence qui s'est déroulé de novembre 1884 à février 1885 sous la présidence du chancelier allemand OTTO VON Bismark ;

Cette date est le point de départ de la perte d'initiative historique et d'une grande humiliation pour le continent africain.

Cette conférence, communément appelé « La conférence de BERLIN » s'est tenu entre les principales puissances impérialistes d'Europe et la présence de quelques autres nations observatrices comme les USA, sur le partage du « gâteau » Afrique.

À cette époque, l'Europe était en pleine compétition pour l'expansion coloniale. Les pays comme la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et d'autres cherchaient à étendre leur empire et à accéder aux ressources naturelles de l'Afrique. Berlin est devenu le point de rencontre où ces nations ont décidé de se répartir le continent, comme des enfants dans une cour de récréation qui se battent pour avoir le plus de bonbons. Les puissances voulaient des colonies pour plusieurs raisons : des ressources, de nouveaux marchés pour leurs produits, et un futur militaire.

Tout ceci s'est déroulé en l'absence des africains et sans tenir compte des conséquences.

Pour les Africains, cette conférence représentait une intrusion brutale dans leurs vies et leurs territoires. Les dirigeants locaux n'étaient pas présents pour négocier, et les conséquences ont été dévastatrices : colonisation, exploitation, perte d'autonomie et de culture, néo colonisation. Les lignes dessinées par les puissances coloniales ont souvent ignoré les réalités sociopolitiques, et entravé tout développement endogène. Propageant des conflits qui existent encore aujourd'hui.

Pour notre génération et celle qui vont nous suivre, le défi consiste à comprendre les enjeux du point de vue d'un développement autocentré et la reconquête pleine et entière de notre initiative historique.

Aujourd'hui encore l'Afrique est au croisé des chemin car les grands changements géopolitiques du moment entre le G7 et les BRICS, nous fais prendre conscience que l'Afrique est toujours un terrain de compétition. Dans le domaine des minerais stratégique, des terres rares mais surtout le développement démographique du continent qui est un formidable atout.

Les puissances qui ont été à l'origine de cette conférence sont encore à l'œuvre au travers de divers instruments d'influence de soft power mais également par le concours de leur armées et des instruments financiers et monétaires (Africom ; OTAN ; les bases militaires, FMI ; BANQUE MONDIALE, FCFA...).

Nous devons rester vigilent pour que l'avenir de notre continent ne nous soit pas dérobé une nouvelle fois.

Auteur
Gwàntigi DIARRA est originaire des pays de l'AES installé à Lyon depuis 2023.
Comptable, et passionné d'histoire et de géopolitique, il se sent concerné par l'avenir de sa communauté.

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